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Merci à tous!

• Titre: Les Appartements d'Indochine
• Auteur: Stéphane Boudy
• Editions: Gunten
  
• Pages: 92 
• ISBN: 978-2-36682-007-2
• Prix: 14€

Dans ce roman «Les appartements dIndochine» Stéphane Boudy raconte pourquoi et surtout comment il se lance dans lacquisition de plusieurs appartements dans le but de les relouer. Visites immobilières, balades rue des banques au cours desquelles son esprit, lui, son âme même sont en Indochine, en guerre avec ses hommes, ses héros, ses victimes. Improbables parallèles qui rendent ce récit insolite, vivant comme la vie, des «coq à lâne», des situations cocasses, anodines, des songes, des souvenirs sur des phrases construites comme elle, Grand Magasin du bricolage, de la débrouille et avec au milieu de ce paysage connu, presque quotidien, presque banal, des sourires, des insolences, des hommages, champs de bataille, stèles Avec Stéphane on ne sait toujours pas ce qui est futile, ordinaire et on ne sait pas non plus si ce nest pas cela le plus lourd. On accepte son invitation sans réserve, on veut bien faire le passe-muraille, traverser les appartements dIndochine, le temps, les mémoires et enfin comprendre ce qui sans doute ne veut pas rien dire.

«Dien Bien Phu me permet de comprendre pourquoi jécris et pourquoi jachète des appartements. Cest la même chose: ces appartements écrivent une histoire qui passe. Avec des acteurs à lintérieur et ma propre vie qui défile au gré des achats.»

Stéphane Boudy m’a permis de découvrir son court roman Les Appartements d’Indochine. Il nous livre ici une partie de lui-même, à travers ses divers investissements et l’intérêt qu’il porte à la guerre d’Indochine.

Ce livre est certes court, mais très intense. Nous suivons Stéphane dans son engouement pour l’achat d’appartements, appuyé par sa femme… Nous sommes entraînés avec eux à travers les banques, les visites, tout cela apporté avec une touche d’humour et de légèreté. Chaque chose est catégorisée, est identifiée d’une manière particulière, et amusante.

Puis nous entrons dans une alternance avec la guerre d’Indochine, avec  Stéphane qui va interviewer les Anciens, ces hommes qui ont vécu le pire, qui ont frôlé la mort, et qui sont pourtant encore là ; ces hommes traumatisés pendant de longues années de leur expérience, leur cerveau aillant bloqué tout leur passé, et à qui tout revient quand ils sont seniors, afin qu’ils se rejoignent tous pour les derniers instants, qu'ils s’unissent et créent un lien très fort par une expérience commune. Chacun d’eux a perdu une partie de sa vie là-bas,  quand ils ne sont pas déjà presque mort dans leur esprit… et pourtant chaque nouveau jour vécu est accueilli avec le sourire d’une amitié forte.

Un roman assez particulier, comme je n’ai pas l’habitude de les lire. Nous sommes parfois un peu perdus dans ce méli-mélo… et pourtant, au cours de la lecture, tout s’éclaircit. Nous sommes emportés dans une histoire où nous sommes tous acteurs, chaque jour que l’on vit et comme un scénario… Que l’on fasse la guerre ou que l’on achète des appartements, nous écrivons tous notre histoire.

 L’écriture bien que particulière n’est pas lourde, et ce livre se lit alors très rapidement, avec une certaine sensibilité, un certain étonnement. Une belle tranche de vie, qui cependant, ne pourra pas plaire à tout le monde, et surtout aux plus jeunes pour qui le texte pourra paraître flou et incompréhensible.

• Titre: Gotico
• Auteur: Rafael Abalos
• Editions: Albin Michel
  
• Pages: 626
• ISBN: 978-2-226-19335-3
• Prix: 19€ 

Offert par L'Antre de leurs mots  

Un vieil homme s’éveille dans un cachot médiéval sans avoir la moindre idée de ce qui se passe. Une neurologue candidate au prix Nobel est retrouvée morte, le mot Gótico marqué au fer rouge sur la main. Nicolas et Beth, deux lycéens brillants doivent résoudre de mystérieuses énigmes qu’on leur envoie par email.
Aucun lien entre ces trois événements, pourtant ils sont scellés par un ténébreux secret qui peut changer le cours du monde…

Gotico, de Rafael Abalos m’a été offert par L’Antre de leurs mots. J’ai été longue à m’y mettre, adorant la couverture, mais étant un peu déstabilisé par le résumé, ne sachant si j’aurai affaire à des nouvelles ou à un roman. Et finalement, c’est un roman qui superpose trois histoires à la fois, qui bien évidemment ont un lien.

Nous suivons donc tout d’abord Walter Stuck, un homme qui a l’ambition d’ouvrir un parc médiéval. Un personnage bien étrange qui peut être à la fois très angoissant, mais qui peut aussi avoir son côté rassurant. Une personnalité très manipulatrice qui me l’a rendu antipathique tout de suite.

Puis nous arrivons aux côtés de Beth et Nicolas, deux jeunes étudiants à l’EEJA (Ecole Expérimentale des Jeunes Astronautes). J’avoir eu un peu de mal à accrocher avec eux au tout début, je ne sais pas exactement pourquoi, je les trouvais peut être un peu trop ennuyeux, en décalage avec leurs âges… Mais au fil de la lecture, j’ai commencé à les apprécier un peu plus, sans toutefois les trouver assez profond pour qu’ils soient réellement attachants.

Puis enfin, nous rejoignons Aldous Fowler et l’agent Taylor, qui mènent l’enquête sur une série de meurtres pour le moins étrange. Plusieurs scientifiques sont tués, tous marqué au fer rouge par un même mot « Kôt ». J’ai beaucoup aimé ces deux personnages, très sympathiques, très impliqués auxquels je me suis attachée.

Nous sommes entrainés à travers de petits chapitres qui s’alternent, auprès de chacun de ces personnages, et malgré un début assez flou, tout se rassemble au cours de la lecture. Pas de réels suspens, pas de grande surprise dans ce roman, mais cependant il se lit facilement et avec plaisir. L’Essence du Mystère, centre de tout ce livre, est cependant, comme son nom l’indique, un véritable  mystère.

Cette ambiance sombre et médiévale à la fois, accompagnée d’une enquête et de technologies de pointe, reste un véritable plaisir et nous entraine au fil des pages pour notre plus grand plaisir.

Un final qui pourra en déranger certains, mais que j’ai trouvé pour ma part très logique, très bien faite, et qui laissera au lecteur le plaisir de s’imaginer diverses choses…

• Titre: Jakera
• Auteur: Amparo Seith
• Editions: -
  
• Pages: 288 
• ASIN: B00DRHMXIU
• Prix: 3.09€

 En partenariat avec Amparo Seith

 Bienvenue à Jakera, grande ville de Iérasia, pays verrouillé au reste du monde. Rien ni personne n'entre à Iérasia à moins d'avoir été choisi par l'élite dirigeante, surtout en ce qui concerne le monde la culture étrangère: sont entièrement bannis le cinéma, la littérature et la musique.

L'Etat tout puissant, aidé d'une compagnie privée ayant le monopole sur tout ce qui se produit ou se vend dans le pays, contrôle la vie des habitants d'une poigne de fer.

Je m'appelle Jinja et c'est là que je vis. Je partage mon temps entre mes études et mon travail dans un café. Ma vie est tout ce qu'il y a de plus ennuyeuse. Mais tout va changer le jour où Charlie, mon patron, va décider d'ouvrir un cinéma clandestin.

Au risque de tout perdre, c'est ainsi que nait la rébellion. Notre combat pour la culture.

J’ai eu la chance de découvrir Jakera, d’Amparo Seith, une dystopie dans laquelle nous suivons Jinja et sa bande dans une révolte pour la culture, dans sa nouvelle version. L'auteur ayant fait des modifications suite aux avis des membres.

Dès les premières pages, j’ai été conquise par ce drôle de personnage qu’est Jinja, une fille complètement réelle, avec ses maladresses, sa timidité, sa solitude. Nous avons donc tout de suite l’impression de connaître une Jinja, ce qui permet de se plonger dans le livre avec plaisir, et de s’y imaginer très réellement. Une ambiance conviviale se crée à travers ses amis, son boulot… et le lecteur a l’impression de faire parti de cette grande famille.

Nous nous retrouvons ici, dans une partie du monde isolé, où le président contrôle tout. Il est difficile d’y entrer comme d’en sortir, étant donné que les dirigeants souhaitent instaurer un monde « parfait », et pour cela, ils ont coupé Ierasia du reste du monde. Il n’y a plus d’échanges de culture, les gens vivent au milieu d’un seul format de films, de livres, de musiques. Tout cela est robotisé, et formaté selon les goûts définies par un sondage.

Mais la bande de Jinja a une envie de rébellion ! Son patron, passionné de cinéma et de musique, réussit à importer des films et musiques du reste du monde. Il va alors ouvrir un cinéma clandestin, et faire découvrir à son entourage Jurassic Park, La Vie est Belle… mais aussi de la musique telle que Muse…

Personnellement, je ne m’imagine pas vivre sans cette culture diversifiée qui nous est offerte. Et ce livre m’a donc énormément touché, par la force qu’ont ses personnes de se battre pour avoir le droit de connaître d’autres choses, de vivre et d’avoir cette liberté. Un roman fort, agrémenté d’une histoire d’amour, qui malgré la passion qui règne entre les deux jeunes gens, ne m’a pas paru cul-cul, et ne m’a en rien gâché le plaisir de la lecture.

La totalité des personnages m’a conquise, chacun ayant son petit caractère, sa petite touche personnelle. Je conclurai donc en disant que ce livre est une très belle découverte… Seul bémol : la fin !!! Je veux savoir la suite !!! et quelques répétitions.

Merci à Amparo Seith pour m’avoir permis de passer un si agréable moment.

• Titre: Tu ne te souviendras pas
• Auteur: Sebastian Fitzek
• Editions: France Loisirs
  
• Pages: 371
• ISBN: 978-2-298-06847-4
• Prix: 25.50€ (pour les 3 livres)

Robert Stern, célèbre avocat berlinois, tente également de survivre à la disparition de son fils. Un soir, une ancienne maîtresse lui présente Simon, dix ans, qui prétend avoir été un assassin dans une vie antérieure, preuves à l'appui! Quelques jours plus tard, un étrange coup de fil: s'il veut revoir son fils, il doit découvrir qui a commis les meurtres dont s'accuse Simon.

Après avoir apprécié l’auteur dans Thérapie, j’ai décidé de lire un autre écrit de Sebastian Fitzek, qui se nomme Tu ne te souviendras pas. Nous suivons cette fois-ci un avocat, qui doit venir en aide à un petit garçon de dix ans, qui dit avoir tué des gens il y a plus de quinze ans… et dont les cadavres se révèlent réels… Comment cela peut-il être possible ?

Une nouvelle fois, j’ai tout de suite apprécié l’ambiance et le scénario étrange de l’auteur. Comme pour la première fois, nous nous demandons comment cette histoire peut se démêler, où l’auteur veut en venir… Ces questions qui ne cessent de venir et revenir tout au long de la lecture tellement ce qui se passe est bizarre et perturbant. L’histoire part dans tous les sens, mais malgré cela reste très cadrée et compréhensive.

Cette lecture me confirme ma première impression concernant l’écriture de Sebastian Fitzek. Elle est fluide, agréable et travaillée, ce qui fait que le récit ne parait pas lourd et se lit avec une rapidité déconcertante. Les personnages sont eux aussi très bien travaillés, ils paraissent réels et pleins de profondeurs, ce qui nous permet un certain attachement, une envie de les suivre, de les aider, de les protéger. Nous ne sommes pas ici dans un monde tendre, mais dans un univers sombre avec des personnages sans pitié et répugnant. L’histoire est bien tournée, et est assez surprenante, nous étonnant jusqu’au dernier moment.

L’auteur m’a une nouvelle fois conquis avec un trio détonnant, et qui se complète parfaitement. Je recommande donc aux lecteurs qui ne l’ont pas encore fait de découvrir Sebastian Fitzek rapidement !